On nous rabat les oreilles en nous disant que nous sommes dans un état de droit, dans une démocratie où les mots liberté, égalité et fraternité sont des mots clés.
Je puis vous dire que bien des fois, j'ai eu honte d'être français et surtout dans un pays où sont nés les droits de l'homme.
En effet, je suis tout à fait d'accord qu'il doit ya voir des forces de l'ordre pour veiller à la sécurité des biens et des personnes.
Mais par contre je ne peux accepter que des gens qui sont sensés de faire especter la soit disante "loi de la République" fasse preuve d'incivilité alors qu'ils sont les premiers concernés à devoir respecter ce pour quoi se sont prononcés les élus de la nation.
A plusieurs reprises, j'ai vu des gens portant un uniforme sur lequel il était écrit "police", contrôler des jeunes trois fois consécutives voire même plus. Ces jeunes ont un tord c'est d'être bronzé et issus de pays d'Afrique.
Quand j ai remarqué de telles méthodes racistes, xénophobes, je suis intervenu en posant des question "pourquoi faites vous cela" on m'a répondu "nous ne faisons que faire notre travail avec cette racaille (pourtant Sarkosy n'était pas encore ministre de l'intérieur). De plus de quoi vous vous mêlez taisez-vous sinon on vous conduit au poste".
Très sincèrement quelle honte pour une république comme la France.
Je regrette une chose c'est de ne pas avoir pensé à relever l'immatriculation de leur véhicule.
Ces policiers en question ne méritent vraiment pas de porter l'uniforme que leurs confère la République. Mais je pense à une chose peut-être que ces gens étaient des faux policiers.
Je pourrais en raconter d'autres.
Un jeune magrhébin qui se promène dans les rues de Thionville. C'est un jeune homme qui n'a plus de famille pas de travail, plus rien. Il est vrai qu'il n'était pas ce de qu'il y a de plus exemplaire. Mais ce qui n'a pas empêché à des policers de le répréhender car il avait, si je me souviens bien commis un petit déli. Ils l'ont couché parterre sur le bétume en lui frappant le visage.
Quelle ne fut pas là aussi ma réaction.
Ce n est pas la peine que je vous en livre le contenu.
Les conclusions de ces affaires, il ne faut pas s'étonner que dans les balieues, dans les quartiers populaires, il y ait un certain nombre de jeunes qui mettent le feu aux voitures, qui cassent le mobilier urbain, les vitrines etc...
Comme le souligne à juste titre le proverbe "dis moi qui tu es et je te dirai qui je suis"
L'article qui suit ne vient ni plus ni moins étayer mes propos.
L'autre monde que réclame la révolte des banlieues
Sociologues, responsables associatifs et élus croisent leurs regards sur le mouvement de novembre dernier.
Banlieue, lendemains de révolte,
coédition Regards - La Dispute, 2006, 160 pages, 9 euros.
Voici un livre éclairant qui donne toute sa dimension politique à ce que l'on a appelé « les violences urbaines de novembre 2005 ». Un livre à plusieurs voix pour comprendre, « pour agir et éviter que, de flambée de révolte en armada policière, le rapport de forces institutionnalisé installe pour longtemps un vivre côte à côte, en lieu et place d'un vivre ensemble », affirme en introduction Clémentine Autain, codirectrice du mensuel Regards.
Rejetant la vision binaire de la « racaille » et des « vrais jeunes », les sociologues Stéphane Beaud et Michel Pialoux rappellent que les jeunes impliqués dans les violences ne sont pas des délinquants notoires mais que beaucoup ont été « portés par le même sentiment de révolte [...] et de conscience d'appartenance à une même génération sacrifiée ». La nouveauté étant la « désespérance sociale » qui fait que ces jeunes adoptent des « comportements d'autodestruction jusque-là réservés à la fraction la plus humiliée des jeunes des cités ».
La nouveauté, c'est aussi, aux yeux du sociologue François Dubet, une gauche tétanisée qui « se borne à demander des moyens pour les quartiers », alors qu'elle devrait, estime-t-il, dépasser le modèle républicain, tout simplement parce qu'il ne marche plus. Notre société « ne porte plus de projet collectif », si bien que « l'individu ne se reconnaît plus », explique pour sa part Patrick Braouezec, député et président de Plaine commune. Et s'il appelle à un « Grenelle des banlieues », c'est parce que le cri lancé par ces jeunes n'est pas « Un autre monde est possible » mais « Un autre monde est indispensable ». Pour Alain Bertho, anthropologue, l'espace de l'exploitation et de l'affrontement est aujourd'hui en ville. L'enjeu étant de construire « un espace urbain ouvert de droits et d'égalité pour tous », mais aussi un espace du « nous » qui a tant manqué sur le moment, remarque le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvauroux.
Il faut donc « reconstruire le politique » et c'est à tous de s'engager parce que « les droits ne se conquièrent, ne se défendent et ne progressent que par l'exercice actif de la citoyenneté sociale », assure Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des droits de l'homme. Laurent Mucchielli invite de son côté à « changer la façon de faire la police ». Rappelant que l'origine de toutes les émeutes a toujours été liée aux forces de l'ordre, le sociologue formule ainsi l'hypothèse que loin d'être un facteur d'apaisement la police joue le rôle exactement inverse. Et Évelyne Sire-Marin, juge d'instruction et coprésidente de la Fondation Copernic, d'enfoncer le clou en soulignant le comportement inapproprié de la police en banlieue. Renversons donc les évidences. Et si l'insurrection des banlieues était, comme le pense Christiane Taubira, « un moment d'une grande civilité » face à un pouvoir qui méprise, « équarrit le bien commun pour faire allégeance aux nantis » ?